samedi 29 mai 2021

Aven des kassos, Ariège

        Je rejoint Lolo et Martin sur le parking du col de Portet d'aspet après 3h15 de route. Ils ont déjà mangé et cramer quelques merguez... 

      On passe la nuit là pour pouvoir démarrer tôt. C'est a 6 h que nous déjeunons rapidement et direction le parking du départ de sentier pour aller au kassos.

      Le sentier monte tranquillement mais on est bien chargé. Il nous faut une heure pour arriver a l'entré. 

     On est prêt, on se répartit le matériel et on descend. Il fait beau temps et le trou aspire bien. On est vite en bas, face au méandre très fin. On passe même pas le bras a l'intérieur... On se rappelait pas un chantier si étroit mais on attaque. 

         Il nous faut avancer d'un mètre pour entendre de l'echo derrière et redoubler nôtre motivation. Au bout de deux mètres on voit du noir derrière !



Maintenant on est sur que sa va passer.

      On redouble d'efforts et déblayons les dernier blocs qui gêne.
    Martin et Lolo passe derrière tandis que je fini d'élargir. 
Ils sonde un puits de 10m... Un blog menace de tomber et Lolo monte pour ce mettre à l'abri, il passe dans une lucarne et grimpe dans une énorme cheminée... 

On équipe le puit et on descend c'est large!!! 
On cherche en bas du puits la suite logique.

       Je creuse a la base du puits, y'a du vide sous les blocs. Mais une lause énorme menace de tomber sur le passage que je viens d'ouvrir.

        Pendant le temps que je creuse, Martin a ouvert une étroiture verticale et il ont trouvé la suite !

    Ressaut étroit de 5m et laminoir de 6m, et c'est le puit. Plein pot sur 7m et plan incliné sur la gauche, à droite avec une dev je descends de 20 m de plus...

     Là un palier, ils me rejoignent. Il faut franchir un passage resserrant qui donne sur un ressaut de 6m mais le fond est complètement bouché.

      On remonte et à trois mètres du fond une petite lucarne, 10cm par 20, donne sur un autre grand puits.

       Par ce côté il faut ouvrir, Lolo est remonté et a trouvé un passage étroit vertical! Il fait partir une lame dans le puit :


    On y descend et arrivons en tête de puits ou notre dernière corde est trop courte!

C'est un arrêt en haut de 25m de verticale ! Un joli puits qui nous attend!

Tpst 11h

     On redescend le sentier et on redescend les voitures au col. Là on mange un bon morceau avant de dormir au camions. 

    Là journée était longue pour reprendre la route.

On rentre pour l'Aveyron, les yeux encore plein de notre superbe première.

Yves

dimanche 23 mai 2021

WEEK-END ALBION

Du 13 au 16 Mai la  SSP part sur le plateau d'Albion 

13 participants ( oupssss) poisse ou chance ???? 

Arthur , Bastien , Barbara, Chantal , Jeanne , Julien , Léa , Lionel , Nadège , Océane, Rémi , Stéphanie   et Viviane

Descente dan le château de St Christol , pour des petits réglages et une mise en jambe pour Léa , baba, Océane et Julien 

 Aven du château

Nous partîmes 4 sans (les autres) ; mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes treize en sortant du fort 


NADEGE!!!!!!
APERO!!!!! 


Tant, à nous voir boire  avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient du courage !
J'en cache mon bonheur , aussitôt qu'arrivée,
Et je les embrasse contente de les  retrouver ;

  ' Allez c'est bon Nadège, boit une bière demain on va sous terre... '

Le lendemain matin tôt
... OU...
 tard c'est pas clair

Levé 7h ou 8h ou 9h  Bref c'était pas clair ... 


Départ 8h 9h 10h ... Bref c'était pas clair...



10h46 Equipement du premier puits par Rémi ... Bref c'était  clair... 







Entrée petit à petit ... pendant que Lionel fait la sieste ... 


 ' t'as les boules , t'as les glandes, t'as les crottes de nez qui pendent'.... 
Pensée de Viviane envers Stef ,  tellement heureuse de ne pas y aller ... 





Au revoir à jamais ou ce soir... Bref ça non plus c'était pas clair.....



Pendant ce temps Chantal et Jeanne partent pour le Colorado ... 
un jet privé les attends au rond point de St Christol pour les faires rêver... 







Chantal regarde un trou , on y va ??? 


Pendant que la 3ème équipe flâne dans les champs de lavande 


Nature parfaite et divine, qui rafraîchit l’esprit
Adorable et éclatante, votre parfum est poésie
Il dévoile vos dessous, l’être humain en est fou
Il vous dépose sobrement au creux de l’oreille.... 
Houpsss j'ai oublié mes bottes .... 
..... Viviane .... 
Et la poésie de l'oublississme ...

Demi tour on va chercher les bottes, pendant que Bastien et Baba cherchent le trou ...
Qui n'est pas du tout dans les champs de lavande 
Une fois les bottes récupérées nous prenons un autre chemin qui nous fait arriver au bord de l'aven Joly avant eux. Baba et Viviane nous font le plaisir d'équiper les puits d'entrée
Bastien et moi en mode touriste   




Viviane équipe 
ou pas...
c'est pas clair...
Elle ronchonne dans le tunnel 


Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour mon cul tout mouiller?

Viviane arrête on est dans le Joly 
tout est jolie dans le Joly
même les flaques d'eau dans le tunnel du Joly  







4h de balade dans le Joly -150 


Au Souffleur tout est bonheur ... 








Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Il faut se satisfaire du nécessaire
Un peu d'eau fraîche et de bonheur 
Que nous prodigue le souffleur 
Quelques salades de riz et de surimi 



Aïe!
Mais c'est tout un drame
Si c'est un méandre
Si vous chutez c'est la mort assurée 
Il faut bien faire attention
Mais si le fruit de vos efforts
Vous fait  plein de tord 
C'est beaucoup moins bon!
Alors petites, avez-vous  compris?
Il en faut vraiment peu,
Très peu, pour être peureux!
Pour être peureux?
Pour être peureux!


Nan mais là j'ai pas peur j'ai encore plein de vigueur...
Il faut que je sorte ma maman de ce souffleur 


Libérée, délivrée
J'y retournerai  plus jamais
Libérée, délivrée
C'est décidé, je m'en vais
Et me voilà
Oui, je suis là
Libérée, délivrée
Le froid est pour moi le prix de la liberté

Oui mais j'y retournerai bien si on m'enlève le méandre !!! 

Le méandre aura eut raison de Stef et Léa.... Qui ne pourront pas tenir le timing prévu ,  elles feront demi-tour à la sortie du méandre pour sortir vers 22h.
11H de Belle exploration ...
...ou ...
de torture ...
Bref c'est pas pas clair ...

Océane , Julien , Lionel , Arthur et Rémi sortiront vers 2h du matin ...
Une banane sur le visage heureux d'avoir atteint leur objectif.

Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux....



On mange .... on dort...  On mange ... on mange 
Et on part en famille au Rousti 


















Environ 3 petites heures de balade sous terre avant de passer derrière les fourneaux pour préparer la bonne  Viande qui nous attend ... 
Avec tous ses bons légumes... 

Chapeau à nos cuistos pour nous avoir préparer les supers gigots d'agneau et de porc








Une magnifique aventure qui nous a apporté .....

plein de '......heur '

 ... 2 nouveaux petit GIMP..eur 
plein de chaleur
Après toutes les souffrances que nous leur avons fait endurer ...
Nous avons le plaisir d'accueillir Océane et Julien au sein du club

Elle nous a aussi apporté un peu de la peur .... 
Stef tu as surmonté tes peurs pour réussir à passer de méandre du souffleur 
2 fois ... Allez .. on y retournera ... 
ou pas...

Mais aussi de la grandeur.... 
Léa tu peux être une adolescente fière de toi . Je pense que les jeunes filles de 16ans qui se tentent le souffleur on peut les compter sur les doigts des mains... Bravo...
Un jour tu portera le KIT d'Arthur... 
ou pas ... 

Les jeunes filles merci d'être toujours présentes parmi nous , de nous soutenir et de venir sous-terre pour notre plus grand bonheur.

Mon trinôme du Joly , grand merci d'avoir utilisé la réchappe du Joly afin que je ne m'engouffre pas dans cette torpeur qu'est le souffleur ... 
La joie est dans mon cœur 
à vous voir plein de fraicheur 
Equiper  avec vigueur 
le Joly dans toute sa splendeur

Et les garçons tout en rigueur  nous ont fait le souffleur  
Mais ça c'est pas clair.... 
Pour rien au monde je ne vous échangerai contre du lyonnais ... 
Et ça c'est bien CLAIR....


Merci à vous tous

 lien vers diapo photo



Voici les vrais rapports de sorties vécues  

Le souffleur vécu par Léa et Stef 

Nous rentrons dans la cavité à 11h. La descente se passe bien malgré des fractionnements plus longs que prévu. En effet la corde étant trop courte, je ne pouvais pas enlever le renvoi. De ce fait, je perdais du temps car il fallait réinstaller la poignée pédale pour enlever le renvoi et faire la manipulation. Heureusement qu'il y a certains fractionnements où ce n'était pas le cas. 
Léa a galéré aussi mais n'a pas eu besoin d'utiliser la poignée pédale, sa longe était peut-être plus courte que la mienne.
Nous arrivons à -200 mètres en forme. Le méandre approche !
Là, deux longues heures de torture psychologique pour moi. Je ne m'attendais pas à avoir aussi peur. J'étais la dernière du groupe et c'était Léa qui était devant moi.
Elle avait plus de facilité que moi à franchir le méandre, même dans les endroits les plus vertigineux. Devant elle, c'était Arthur qui l'aidait lorsqu'il y avait besoin.
Plusieurs fois j'ai eu besoin de m'arrêter, souffler, pour ne pas perdre mon sang froid car le méandre me faisait trop peur. Je demandais alors à Léa de m'attendre.
Ce méandre n'en finissait jamais !!! Et la fin s'est avérée plus dangereuse, il ne fallait vraiment pas tomber ! A certains endroits, une main courante n'aurait pas été de trop. D'autant qu'avec tout ce passage, les pieds glissaient, c'était patiné comme en escalade.
Pour Léa c'était surtout la fin qui lui a fait peur. Il y avait un gros trou et il fallait y aller en oppo. "Si je tombais je mourrais".  Arthur est venu nous aider.

On arrive enfin au bout de ce cauchemar, enfin on va voir les beaux puits et respirer.
Mais là, Lionel regarde sa montre et nous dit "ça fait 4h les filles, Nadège avait dit qu'au bout de 4h il faut faire demi tour. Moi je vous dis ça mais c'est vous qui prenez la décision."
Nous nous concertons alors avec Léa.  C'est avec beaucoup de frustration que nous prenons sagement la décision de faire demi-tour à ce moment-là. 
Arthur et Lionel nous raccompagne à notre demande sur la partie la plus délicate du méandre, que nous faisons 2 fois plus vite qu'à l'aller car les gars sont là pour nous aider puis nos chemins se séparent.
Ils rejoignent le reste du groupe et nous voilà mère et fille à rebrousser chemin.
Je me retrouve donc avec le kit et je suis Léa qui nous ouvre la voie. 
"Dans le méandre de l'ankou tout se passe bien et je vois régulièrement des tâches blanches nous indiquant le bon chemin. Je guide maman jusqu'à la fin du méandre dans une grande salle où nous faisons une pause en mangeant et en buvant du thé. En reprenant la route, lorsque nous arrivons dans le méandre de l'absent, j'ai plus de mal à me diriger car il y a beaucoup moins d'indications que précédemment. Malgré cela, je cherche mon chemin en m'avançant tout en gardant en mémoire la marque de l'endroit précédent. Maman, paniquée de voir que je cherche mon chemin a peur, elle pense que nous sommes perdues."
En effet la fatigue étant là, j'angoisse vite et de plus je suis trempée, je ne peux pas envisager le fait d'être perdue, je veux juste sortir. J'ai des étincelles dans les yeux et le sourire à chaque fois que Léa me dit "c'est bon je vois une flèche noire". Elle est top cette petite, elle est trop forte, elle assure. Elle est là pour trouver le chemin et me rassurer.

La remontée se passe bien et tout en tranquillité pour Léa. 
"Arrivée en haut d'un puits, je vois une main courante très aérienne pour sortir, ce que j'avais totalement oublié. Je me mets en poignée coiffée sur la main courante puis je me laisse pendre dedans et je me tire à la force des bras jusqu'à sortir et rejoindre la terre ferme un peu plus haut. Je m'aide aussi des barreaux qui sont sur le côté de la paroi. Malheureusement ça ne passe pas aussi bien pour maman qui a le kit, en plus de la fatigue et de la peur."
En effet, j'arrive sur cette main courante et je découvre un passage que j'avais totalement sorti de ma mémoire. Je suis en poignée longée mais je vois bien qu'il ne faut pas que je glisse sinon je vais voler et je n'en ai pas du tout envie. J'ai le kit entre les jambes et je vois bien ce qu'il faut faire, mettre les pieds de chaque côté de la paroi sur les barres en fer. Mais il y en a une plus difficile à atteindre et j'ai vraiment peur de tomber. Là, l'angoisse monte et je commence à pleurer. Je lâche toute la pression que j'ai depuis le début je pense, et c'est en pleurant que j'arrive à franchir le passage. Je rejoins enfin Léa qui m'attendait et me parlait pour me rassurer.

À partir de ce moment-là à chaque début de corde rencontré on se dit "ah c'est la corde de Rémi", ce qui sous entend c'est la corde de la sortie. Et à chaque fois ce n'est pas ça mais on ne lâche rien. On fait une escalade dans un méandre sur plusieurs mètres (selon moi-sur 2 mètres selon Léa) en suivant des flèches puis on arrive enfin à une corde avec un kit à côté. Là aucun doute c'est la corde de sortie.

On monte jusqu'à la grille que Léa n'arrive à pas ouvrir. Je la rejoins et elle me demande d'appeler sa mamounn. Par contre il y a du réseau. Nadège répond et vient avec le reste de son groupe nous accueillir. 

Au total on aura passé 11h sous terre, 4h jusqu'au bout du méandre, 7h à remonter (avec une demi heure pour manger environ). 

Nous sortons contentes d'avoir réalisé tout cela et nous nous disons que c'était la bonne décision de faire demi-tour là où nous l'avons fait. Physiquement nous sommes encore bien, mais il est déjà 22h. Une douche, un repas et au lit !

A charge de revanche pour ce souffleur et voir enfin la rivière !


Voyage au Colorado

Randonnée dans le Colorado provençal de Rustrel

Sur les sentiers des ocriers, parmi de magnifiques cheminées de fées de différents tons d’ocres et de blancs, nous avons suivi dans un premier temps l’itinéraire classique mais très beau, bondé de visiteurs, pour nous éloigner ensuite et atteindre la croix de Cristol sur les crêtes à travers une magnifique forêt de pins.


Les aventures du club des 5 par Océane

J’ai l’impression que cette sortie a débuté la veille au soir déjà, lorsque les commentaires sur le trou du Souffleur ET les négociations acharnées sur l’horaire de départ battaient leur plein. Il faut dire que Nadège est plutôt tenace face à des négociateurs de renom. Et oui, deux argumentations se font face : « le sommeil, c’est sacré et se lever trop tôt risque de nuire au bon déroulement de la journée » Vs « le respect du rythme physiologique de notre corps ». On finit par tomber d’accord pour prendre le petit-déjeuner à 08h00 afin d’être équipés et prêts à partir du gîte à 09h00. Objectif : 09h30, première entrée dans le trou.

07h30 : Réveil. 08h00 : Petit-déjeuner. Puis l’inertie débute… et se poursuit… et se poursuit… Allez 10h00, on opte pour une collation car le départ se profile presque à l’horizon J

Le cheminement dans le village jusqu’à l’entrée du trou du Souffleur est rapide, le soleil brille, la température est très agréable… on hésite même à pique-niquer au bord du trou avant le départ (je plaisante Nadège J). On se retrouve donc tous autour de la chèvre qui surplombe le départ du Souffleur, accompagnés par le groupe. Ça y est, on y est… il ne reste plus qu’à équiper la première partie pour accéder à l’équipement fixe. C’est Rémi qui se lance et est le premier a passé l’entrée du souffleur à 11h00… on est quasi bon dans le timing ! J

Julien s’engage en second, je lui emboîte le pas suivie d’Arthur, Léa et Stéph ; puis Lionel qui ferme la marche.

Dans l’euphorie de cette première sortie avec le club, le cheminement jusqu’aux méandres me paraît défilé ; malgré quelques hésitations, notamment à une bifurcation avec notre ouvreur, Rémi mais qui permet facilement, rien que par sa taille, de définir l’accès à ne pas emprunter J

Nous nous engageons donc dans les méandres. On en a tellement entendu parler de ces méandres, que je me demande vraiment ce qui nous attend… au final, ils ne sont pas très étroits mais majoritairement aériens. Je suis vraiment rassurée que ce soit Rémi devant ! Techniquement, vu sa carrure, s’il parvient à se glisser dans une étroiture, j’imagine que je pourrai aisément en faire de même (on se rassure comme on peut). Ju et moi suivons plutôt sagement le guide, et même lorsqu’il décide de faire des pauses où il paraît réussir à réaliser de micro-siestes bien installé entre deux parois. Arthur et Lionel encadrent Léa et Stéph juste derrière nous.

Ça y est, nous voyons la fin des méandres avec quelques obstacles très aériens pour lesquels Arthur et Lionel sont aux petits soins avec Steph qui appréhendait ces passages nécessitant un engagement certain, mais pas d’inquiétude « si tu glisses, ton corps s’écarte et tu ne peux pas tomber jusqu’en bas », c’est donc ça que l’on appelle l’instinct de survie et les réactions inconscientes du corps.

Nous voilà donc tous les 7 au départ  d’un enchaînement de plusieurs puits amorçant notre passage approximatif de -200 à -600, rien que ça ! On maintient l’ordre d’engagement, mais lorsque je me dirige vers le second fractio, Lionel m’avertit qu’ils vont raccompagner Léa et Stéph sur la première partie des méandres afin qu’elles puissent ensuite effectuer la remontée toutes les deux.

C’est parti pour un enchaînement de manipulations identiques et de « libre » durant un très long moment. A force de répéter les mêmes gestes, on en vient à se demander si l’on a bien installé notre descendeur avant de toucher notre longe courte pour la décrocher… enfin, on reste attentif et on descend, on descend, on descend aux rythmes des échos lancés par Rémi ; et rapidement rattrapés par Arthur et Lionel qui commencent à très bien connaître le méandre.

Au moment de s’engager dans le dernier puit, le P114, je râlouille un petit coup à Julien sur la longueur de la descente (et oui, on n’a pas l’habitude de telles distances, et puis mon estomac commence peut-être un peu à se manifester aussi hi hi) et lui fait part de mes interrogations sur la remontée à venir. Toujours bienveillant, il m’assure qu’il restera avec moi si je ne veux pas descendre plus bas… quoi ? Alors là, hors de question !!! Je veux bien râler un petit peu mais on n’a quand même pas descendu quasiment 300m de puits pour s’arrêter à une centaine de mètres au-dessus de la rivière !!! J On continue et puis pour la remontée, si jamais le corps faibli, le mental prendra le relai !

L’ensemble des puits étaient juste impressionnant et magnifique mais cette dernière excavation… waouh ! Comment peut-on imaginer autant d’espace, autant de circonférence à une telle distance sous terre ? Les volumes sont ahurissants. La mélodie de la cascade qui nous accompagne toute la descente est bientôt recouverte par celle de la rivière dont on s’approche. Cette expérience est juste incroyable pour nous, tous jeunes initiés. Et le ressenti est bien supérieur à ce que je suis capable de vous transmettre par les mots, vous m’en excuserez.

Il est 17h40 et nous sommes tous les 5 au sol. Nous nous dirigeons vers la rivière. N’étant pas équipés de bottes et appréhendant aussi sûrement la longue remontée en chaussures de rando mouillées, nous laissons Arthur, Lionel et Rémi s’adonnaient à l’exploration de la rivière en amont et en aval, à la découverte du bivouac installé de l’autre côté, à la prise de quelques poses pour les séances photo, à la « chine » de quelques cailloux, et même à un peu de randonnée dans les reliefs montagneux s’étendant au-delà de la rivière.

Durant ce temps, Ju et moi avons établi nos quartiers sur un plat surplombant la rivière. On profite de ce moment pour manger, débriefer un coup sur la chance que l’on a d’être là, se faire un thé pour se réchauffer puis se préparer à repartir. On prévoit de prendre un peu d’avance sur la remontée, les garçons nous rattraperont aisément après s’être restaurer. On les voit arriver et leur prépare donc de l’eau chaude pour déjà prendre un café. Ils décideront ensuite de faire chauffer et boire de l’eau de la rivière qui ne doit apparemment pas être totalement pure vu les relents pétrolifères qu’ils subissent durant toute la remontée.

/!\ Info inutile digestion J : pour ceux qui consomment du foie de morue sous terre (oui, oui… certains font ça !), l’arrosage d’une touche de citron permet apparemment de faire taire les mécontentements de l’estomac.

Bon allez, ce n’est pas tout mais il faut remonter !!!

Chose promise, chose due : Ju se charge du kit étant donné que je l’ai porté durant la descente (oui, c’était plutôt malin J). Et nous voilà parti pour… pour remonter car on n’a pas envie de se projeter sur la distance à ce moment-là je crois. Les puits sont bien fractionnés, ce qui nous permet d’avancer de manière plutôt fluide, l’un derrière l’autre, de fractio en fractio. Lorsqu’une remontée est un peu plus longue, j’en profite pour faire des micro-pauses relax bien assise dans mon baudrier, suspendu au fractio. Au bout d’un moment, on se retrouve sur un même palier avec Ju et il tente d’estimer notre avancée. Et c’est à ce moment-là, que j’ai été le pire binôme de l’histoire… quand à « On doit avoir fait à peu près la moitié de la remontée totale, non ? », j’ai répondu « ooohhh non, je ne suis même pas sûre que l’on soit sortie du P114 » ! Ok, Ok… Oubliez moi quand vous cherchez du soutien (et aussi quand vous souhaitez vous repérer ! J).

Remplis d’interrogation sur notre ascension, nous poursuivons immédiatement ; et remontons sans s’arrêter jusqu’à l’entrée du méandre. Dans l’avant dernier puit (enfin je crois), on entend le trio infernal au loin. On commence à apercevoir leurs lumières. On sent qu’il se rapproche… et puis plus rien ! On les a vraiment semés ??? Noooooon !!! Ils font juste une petite pause, peut-être histoire de déguster encore un peu d’eau pétrolée ou bien de savourer un reste de foie de morue. Durant l’ascension du dernier puit, Ju a toujours le kit et moi, j’ai un peu soif ; même vraiment soif. Mais bon, je ne vais pas le faire s’arrêter pour ça, il y a ce qu’il faut juste à côté de moi : un sublime petit bassin d’eau translucide au pied d’une cascade qui repart en chute d’eau tout aussi impressionnante quelques mètres après. Je me penche, approche délicatement mes lèvres de la surface étincelante de l’eau et puis finis par mettre la moitié du visage dans l’eau en buvant. Ce qui, vu d’en haut, fera bien rire Ju !

Nous sommes donc, tout contents, arrivés au bout de cette succession de puits. Et nous voilà aux portes du méandre !

On décide de s’arrêter dans un petit renfoncement qui nous permet de nous asseoir tous les deux plutôt confortablement pour manger un bout avant de terminer la remontée. On sort nos restes de salades de riz/pâtes, nos collations, un peu d’eau (et oui, il en reste dans les gourdes du coup). C’est là que l’on pense très fort à Steph qui nous apporte beaucoup de satisfaction avec sa délicieuse salade, et puis on espère qu’avec Léa, elles ont déjà rejoint le reste du groupe à l’air libre.

On ne s’éternise pas là car il faut poursuivre pour ne pas sortir trop tard, ou trop tôt… On ne sait pas ! Même si la fin du cheminement pour sortir n’est qu’une banale formalité, n’est-ce pas Lionel ?! Comment tu m’as dit déjà ? « Une fois les puits remontés, arrivé au méandre, il ne reste plus rien, c’est rapide ! » … Bon … je ne commenterai pas cela car ça m’a quand même bien motivée tout le long du retour.

On passe plutôt « rapidement » le méandre. En tout cas, ça me paraît plus rapide qu’à l’aller. Et puis on continue, on continue et… tout à coup, on aperçoit Lionel qui arrive derrière nous. Ses deux compères sont un peu plus loin. Nous ne les verrons pas avant de poursuivre. Il s’assure que tout va bien pour nous et s’installe « confortablement » en attendant de reformer le trio.

On poursuit puis arrive dans le fameux méandre de l’absent ! Et là, c’est le trou ! On ne reconnaît pas, on ne se repère plus, on cherche brièvement à droite, à gauche, au-dessus… en vain ! Impossible de reconnaître quoi que ce soit ! On entend au loin (mais vraiment loin en fait) notre trio sauveur J Lionel étant le premier du trio, on décide de l’appeler… bon, ce put*** de début d’extinction de voix ajouté au grondement sourd de la cascade qui évolue plus bas et à l’éloignement laisse sans réponse mes « SOS » faiblards. Tant pis, on va poursuivre par étape. On repère 2 flèches qui ne nous rappellent absolument rien. Mais bon, ça se tente ! Je reste en bas du surplomb en attendant que Ju aille vérifier s’il reconnaît quelque chose par ici. Victoire ! On a trouvé le chemin et on se remet en route !

C’est parfois étroit, souvent humide, de temps en temps aérien. On rejoint une corde qui nous permet de remonter un des derniers puits, puis à nouveau un cheminement pédestre (ou semi aquatique, je ne sais pas trop). Et puis, tout à coup, on reconnaît le kit laissé là par Rémi à la fin de son équipement de départ. Terminé l’équipement fixe du souffleur, on est à quelques mètres d’atteindre la sortie, de valider notre objectif, et de retrouver les copains. Les garçons nous rejoignent pour cette dernière remontée. Timing parfait !

Je m’engage en première et vois la grille ouverte. « Ju ! La grille est ouverte, ils doivent nous attendre. Ils doivent être là ! ». La sortie approche, je commence à sentir le courant d’air… un dernier coup de collier et hop je passe la tête par le trou ! Devant : personne ! A droite : personne ! Derrière ; personne ! L A gauche : une délicate attention fruitée conditionnée dans une mince combinaison cartonnée nous attend, avec ses petits acolytes en verre nous permettant une céleste dégustation source de chaleur et de récompense ! (et oui, on est jamais assez poétique pour décrire le fruit du dur labeur de nos viticulteurs J)

Mais qu’est-ce qu’ils sont géniaux !!!

Je m’extrais du trou en m’asseyant sur le rebord en béton pour finalement me laisser choir joyeusement dans l’herbe, face aux étoiles tout en appréciant le moment en compagnie d’un délicat air frais, presque déjà chargé de la rosée du matin…

C’est maintenant à Ju de retrouver la fraîcheur nocturne de l’extérieur, rapidement rejoint par Lionel, Arthur et Rémi qui n’ont pas même le temps de sortir du trou qu’un verre atterri subitement entre leurs doigts…

Ça y est, on l’a fait ! J

On est tous tout joyeux, on débrief un peu, on papote, on rigole et puis… on commence à se refroidir vraiment. On décide donc de rejoindre le gîte de l’ASPA.

Sur le cheminement retour, on retrouve Bastien, Nadège, et Viviane qui venaient à notre rencontre ! Ils ont fait plusieurs allers-retours en espérant nous accueillir à notre sortie, mais nous avons décidé de nous présenter juste au moment où ils étaient partis se réchauffer un peu au gîte.

On a un grand sourire aux lèvres que l’on ne parvient pas à décrocher, et ça… ça plaît à Nadège !

On ne vous remerciera jamais assez pour ce premier pied dans la spéléo ! En espérant pouvoir rapidement remettre ça avec vous ! Pari réussi les copains : on signe tous les deux au club J