dimanche 13 août 2023

2023-08-05 et 06- gouffre du Berger

 week-end du 5 et 6 août 2023, gouffre du Berger


En novembre dernier, après avoir participé au stage intensif à Opoul pour valider mon SSP2, j'ai eu la merveilleuse idée de proposer qu'on fasse le Berger. Je ne me rendais pas compte à ce moment là....

Donc dès l'ouverture des inscriptions en janvier, nous nous sommes inscrits Léa, Nadège moi et Océane et Julien, tous motivés pour cette aventure incroyable !

Les mois passèrent et l'angoisse de faire une telle expédition était de plus en plus présente, mais je ne me rendais pas compte de ce qui allait m'attendre....d'ailleurs si je l'avais su je n'y serais pas allée lol. 


vendredi 4 août

Océane nous rejoint à la maison en fin de matinée, on charge ses affaires et hop c'est parti, direction Avignon, on récupère Julien.

Notre équipe est au complet, petit arrêt pique nique puis direction Méaudre, dans le Vercors. C'est moi qui conduit, certains en profitent pour se reposer.

 

Plus on avance, moins il fait beau. Mais on le sait, aujourd'hui là bas il pleut toute la journée et 12 degrés annoncé en journée, 9 la nuit. D'ailleurs au départ on devait camper mais au vu de la météo, on est parti sur le plan B, location d'un chalet à la montagne. C'est qu'au vu de ce qui nous attend il vaut mieux bien dormir.

A une heure du lieu on peut déjà avoir un aperçu de la météo. 


Avec ce temps pas sûr qu'on puisse faire le -1000. On verra arrivé au camp.


Nous arrivons au camp pour 18h, heure annoncée de la réunion d'information. Mon dieu vu le froid qu'il fait je suis bien contente de pas dormir là !


Petit briefing et description de la cavité par Rémi Limagne. Il a plu dix fois plus prévu qu'annoncé, ça va envoyer sous terre mais le -1100 est possible car c'est maintenant en décru, et apparemment ça se vide vite. Il nous explique les passages qui seront mouillés dans la cavité, il nous donne des conseils puis on s'inscrit. 


Petite soirée au gite mais on traine pas, on mange et on se couche.


Pendant que Nadège cuisine des pates à la carbo, les autres profitent de leurs derniers moments de repos.
 



Aller, trinquons à ce qui nous attend ! Si on savait.....


Samedi 5 août 

Levé 5h30, rapide petit déj et on décolle, notre objectif est de rentrer vers 7h30 sous terre.

On galère à trouver la fameuse route de la molière, les explications du plan d'accès ne sont pas claires. Finalement on appelle Rémi pour réussir à trouver le bon chemin. 

On arrive au parking, on s'équipe et là 1h de marche nous attend. Il fait pas très beau ce matin mais avec la marche, on n'a pas froid. 



j'suis pas encore bien réveillée moi....

                

oh des vaches 💓

visiblement notre passage ne les perturbe pas lol

Ah je semble un peu plus réveillée là 😁 


Un long chemin dans la forêt nous attend, c'est super beau et reposant. Finalement moi je vais faire une rando hein, je vous attend dehors 

                                    


On arrive au pied du trou après 56 minutes de marche. Bon je crois qu'on peut plus reculer là...

 

Sous la bâche, une mallette avec un cahier à l'intérieur, on doit inscrire nos noms et l'heure à laquelle on rentre sous terre. Finalement au lieu de 8h ce sera du 9h30. Bon pas mal niveau retard pour la SSP. 

                                                                 L'entrée du Berger



L'équipe de choc de la SSP 😃




Entrée de la cavité 9h30, et c'est parti ! On estime qu'on ressortira vers 10h du matin dans le meilleur des cas. Au plus tard vers 12h. 

Dans l'ordre de descente, Nadège, moi, Léa, Océane Julien. (Quelques photos seront empruntées pour alimenter ce blog et vous montrer tout ce qu'on a pu voir de magnifique.) 





Au départ, ce sont des puits qui s'enchainent équipés en double. C'est pratique à plusieurs. 

A -80 mètres, nous sommes à la base du puits du cairn.


Les puits sont grands et larges.  Puits garby à -138 mètres.



Dès le départ les cordes encore trempées par la pluie de la nuit sont gelées et j'ai très vite froid aux mains. Ca s'annonce mal....
Mais deux méandres nous attendent et me réchauffent. J'aime pas ça les méandres sans corde.....d'ailleurs on m'avait pas vraiment prévenue....mais il y a toujours quelqu'un pour me rassurer donc ça se passe beaucoup mieux qu'au souffleur. 




Nous arrivons rapidement en bas du puits Aldo, à -250m. 


On est déjà bien mouillé car tous les puits sont arrosés, même si c'est équipé hors crue. Ca gicle quand même sur nous. 

On arrive au lac cadoux à -300 mètres qui normalement peut se faire en marchant, mais pour nous ce sera la main courante car il y a plein d'eau. 











On continue notre progression et enchainons les cascades, il y a beaucoup de bruit et ça mouille.



Cascade du petit général à -340 mètres
(photo empruntée)

cascade de la tyrolienne à -372 mètres, qui nécessite l'utilisation d'une poulie pour pas se retrouver sous la cascade.
(photo empruntée)

On a tous froid, mais heureusement on arrive à la salle des grands éboulis qui nous réchauffe. 

En bas de cette salle se trouve le camp -492m Léa et moi on avait jamais été aussi profond.  On  rattrape  une équipe qui était rentrée 1h45 avant nous , ils ont aussi prévu le -1000 mais ne sont pas sur de passer les couffinades si c'est trop mouillé. ( on ne les a jamais revu donc on suppose qu'ils ont fait demi-tour .... dégonflé ou sagesse ... au final vu ce qu'on a dut affronter on ne sait plus trop ) 

On continue notre descente et là ça commence à être super joli notamment dans la salle des treize. On passe pleins de gours, des concrétions, des coulées de calcite blanches. C'est magnifique, mais pas le temps de s'arrêter prendre des photos dit Nad, on le fera au retour. 

On continue notre progression et atteignons un passage très glissant où Nad, Léa et moi faisons tout sur les fesses pour pas tomber. Malheureusement Océane a glissé et suite a ça a eu très mal au coccyx. Espérons qu'il ne soit pas cassé. En tout cas elle serre les dents et continue. C'est une warrior . 

Nous arrivons aux fameuses couffinades, qui peut se passer en marchant simplement mais dans nos conditions ça va prendre plus de temps. On utilise une main courante très confortable et bien équipée mais très longue , on ne voit plus ni Julien ni Océane mais entend toujours clic clic clic clic , interminablement .... (ce n'est pas nous sur la photo mais ça vous donne une idée du passage des coufinades)

                       (photo empruntée)

Nous sommes à -640m. Océane Julien et Nadège viennent de dépasser leur profondeur maximum . Moi ça faisait longtemps que je l'avais atteinte, mon record étant de -350. 

 Je commence à être fatiguée,  je pense à la remontée. Mais Nadège sait nous motiver on est en train de faire un super chrono à 5 bons spéléos . On avance pas super vite mais a un rythme efficace comme elle dit . Donc le fond est possible même si on va tous souffrir du froid plus longtemps à la remontée. Mais on restera soudé pour s'entraider et se réchauffer. 

Dans le réseau des cascades, sur une main courante aérienne, on croise deux équipes qui remontent.
Pierre un ancien stagiaire initiateur formé par Nadège et un copain à lui qui sont entrés à 7h du matin , ils nous disent que le fond est magnifique et que l'eau sort des murs , on est plus très loin. Puis quelques mètres plus loin le binôme de filles, l'une d'elle est déjà bien fatiguée ...  Elles nous disent que la fin n'est pas tout prêt... On a deux estimations de temps de ressenti .... 
  




Le réseau des cascades est magnifique, Nad est super excitée par l'ambiance, Julien ou Nad on sait pas trop poussait des cris régulièrement ??? .... l'ambiance et le bruit des cascades est assourdissant. 

   (photo empruntée)

Je  ne profite pas vraiment de ce joli spectacle la pression est assez intense et l'envie de quitter cet endroit me tarde. Nad voit à ma tête que ça va pas trop . Mais elle continue de nous dirent qu'on est trop forte et qu'elle est fière de notre allure, de notre technicité de progression , de regarder autour de nous, profiter ça à l'air tellement magnifique à travers elle ... qu'on se fait avoir avec Léa et on la suit ...  J'aurais pourtant bien aimé faire demi tour à ce moment là. 
 Le canyon est moins bruyant il est très beau enfin en extérieur ; sans le froid j'aurais peut-être mieux profité ... 

Vers la fin du canyon Océane commençait à avoir très mal....  discussion avec Nad  en tête à tête on ne saura pas de quoi elles ont discuté mais on a continué ... 
En faite Océane pensait s'arrêter faire la tortue et nous attendre , elle nous voit Léa et moi , fatiguée et  avoir le mental pour aller au fond il reste une 100 ène de mètres à faire. Elle ne veut pas nous démotiver, car c'est sur que si elle s'arrêtait , Léa et moi on aurait fait la tortue avec elle .... 
Au final c'est une Warrior elle serre les fesses comme elle peut on ira tous au fond ensemble . 


 


On enchaine avec encore des cascades et on arrive au puits de l'ouragan, il est bruyant et très actif ! on sait pourquoi il porte se nom. Nad crie encore ... peut-être qu'on aurait du crier aussi mais pour nous, ça aurait pas été de l'excitation mais de l''évacuation de pression ... 

                         


Nous sommes enfin au camp des étrangers, on l'a fait !!! On est à -1000 !!!! On aura mis 9h pour y descendre. Les sourires reviennent. On s'installe dans le point chaud pour faire une pause rapide, grignotage boisson chaude. 





On fait le point sur l'équipe, Océane, Léa et moi décidons de commencer la remontée pendant que Nadège et Julien vont jusqu'à -1100 voir la cascade.

Juste avant la cascade , de l'eau qui sort du mur.



puis la cascade








Ils nous rejoignent assez vite finalement, et on remonte tous, objectif : aller à -500 pour faire une vraie pause au chaud. 

Pour la remontée Océane nous aide à sortir du puits de l'ouragan, assez sportif. Je n'ai pas réussi à faire comme elle, un grand écart et mon l'appréhension du vide est vraiment plus intense à force de lutter contre le froid. On est trempé et lourd la remontée va être très dure . 
On aurait peut-être du crier aussi car , on a relâché la pression chacune à notre tour dans la remontée et versé une larme Léa et moi . Mais Nad Océane et Julien ont toujours été là pour nous motiver dans cette aventure qui était beaucoup plus dure que prévue avec toute cette eau. Nad nous avouera que si elle avait pu imaginer que le froid nous suivrait sur toute la sortie elle même ne serait pas aller faire le Berger dans ces conditions... 




On est tous fatigué et on a tous très froid. Arrivés à -500 semble interminable. Avec Léa on est au ralenti. On a froid mais comme on ne fait jamais de pause, c'est gérable. On est en mode survie jusqu'à -500.

La remontée du grand canyon est très jolie la vue du retour est encore plus jolie même si on a tous froid et qu'on veux juste être au camp. 




Dans les couffinades, Nadège qui reste avec Léa et moi avec beaucoup de temps en statique depuis le début sans faire une seule fois la tortue. Elle est prise d'un coup d'un  froid qui l'oblige à me doubler et à avancer...  On l'entend souffler le froid ou souffler . Elle fera des aller retour dans les couffinades pour rester pas loin de nous en essayant de se réchauffer . Léa et moi restons avec Julien. 
Nad nous avoue qu'elle a eu une douleur au ventre puis un petit malaise avec les yeux qui partent et des nausées ... Sur le coup elle a rien dit pour pas faire peur à tout le monde et elle s'est gérée toute seule. 

Elle est restée devant nous jusqu'au camp ... Nous laissant en grande confiance Léa avec Océane et Julien avec moi . Nad suppose qu'ils ont fait chifoumi et que Julien a perdu ...... ????  

On tombe tellement de fatigue qu'on s'est carrément endormi au pied d'un puits en attendant qu'il soit libre ! Lorsque Léa m'a crié "libre", Julien a du me taper sur l'épaule pour me réveiller. 

Nous atteignons les -640 et repassons dans les jolies salles. Mais on est tellement épuisé et surtout on lutte tellement contre le froid que les photos seront furtives, il ne faut pas s'arrêter on va se refroidir encore plus. Mais c'est magnifique quand même. 








la salle des treize et ses gours exceptionnels (toutes les photos qui suivent sont empruntées car bien plus belles que les nôtres, et avec un meilleur éclairage)











Nous arrivons enfin au camp de base à -500 à 4h du matin. Youpiiiiiii !!!!
On se déshabille, on enfile nos affaires sèches de rechange et hop dans le point chaud avec les bougies de survie de Julien et la vieille calbombe bidouillée de Nadège . 

On mange, mais la fatigue fait que Nadège et Léa s'endorment devant leurs plats, c'était tellement drôle cette scène, mais j'étais moi même trop capoute pour prendre une photo.
Après s'être nourri on se couche histoire de reprendre des forces. 
C'est le froid qui nous réveille, j'ai l'impression d'avoir dormi que 20 minutes. 
En fait il est 7h du matin. Ca fait 4h qu'on est arrivé alors qu'on avait prévu d'y rester qu'une heure, vu qu'on repartira à 8h du matin direction la sortie.
Bon ben c'est sûr qu'on sera pas sorti pour 10h lol.

C'est dur de renfiler ses combis mouillées et de repartir ! 
Nadège estime qu'on sera sorti dans 5h.

Le démarrage est difficile et physique, c'est la salle des éboulis, ça monte, ça monte, ça monte raide. 
On croise une équipe porteuse de bonne nouvelle, le lac cadoux s'est vidé, on pourra le traverser en marchant, au lieu d'emprunter la main courante, un gain de temps et d'énergie.

Léa, depuis les éboulis, a très mal à la tête ; elle n'a pas assez bu. Nadège lui donne un  doliprane.

Nous enchainons les puits, méandre, puits. 


Avec Léa on remonte très lentement mais en fluidité.
Julien qui avait du ralentir sa cadence pour rester avec moi quand Nad m'avait abandonnée ... et qui n'avait pas vraiment réussi a se réchauffer au camp a dû lui aussi partir devant pour se réchauffer à bonne cadence . Mais je crois que personne n'a vraiment réussi à se réchauffer dans cette cavité on a juste réussi à faire en sorte d'avoir moins froid ... 

A un moment donné j'ai les mains tellement gelées que je craque, encore des larmes. Nadège, en héroïne, se sacrifie. Elle me mets mes mains sous ses aisselles pour que je me réchauffe, et encore pire, elle prend mes gants glacés qu'elle met à l'intérieur de sa combi. Ca me fait du bien et m'aide à tenir le coup pour sortir de ce trou 😊.

On rattrape Léa à la base des puits ... Elle est éteinte ... on trouve pas le bouton pour la rallumer. Elle a toujours mal à la tête malgré le doliprane. 
Nad demande tu as mangé une barre et bu ? ... Léa fait signe non de la tête .... Nad lui donne une barre à manger . Elle a tellement de mal à la manger que Nad hésitera à faire maman oiseau et prémâcher la barre ...   Et voilà une barre et c'est reparti ; quelques puits plus tard on l'entend chanter et parler sans s'arrêter et dans les puits, ça résonne Nad et moi on est loin , on est contente de l'entendre chanter après 28h sous terre..... Mais Océane qui est juste a coté n'a pas vécu la remontée des puits pareil... elle a oublié sa douleur au fesses grâce à Léa elle a maintenant mal à la tête.... mdr (cependant Léa, elle, n'a plus mal à la tête lol)

Océane et Nad se partageront mon kit pour faire en sorte que j'avance un peu plus vite et puis je pense que ça les réchauffait d'avoir 2 kit dans les puits ou les méandres ... Même Océane a lâché quelques noms d'oiseaux à ses kits comme dit Nad . 
Nad les appelait ' putain de kit de merde ' quand ils se coinçaient dans le font du méandre... 

Premier méandre Océane me sort les kit et revient m'aider avec Nad derrière pour passer le méandre, j'avoue que du coup c'était facile car j'étais en totale confiance .... Océane me disait pose ton pied là mets ta main là ....mon cerveau était éteint en mode militaire j'obéissais aux ordres d'Océane... Et j'ai même pas eu d'appréhension ou de peur et apparemment je l'ai passé assez vite ... enfin Nad dit avec moi on va pas utiliser le mot vitesse . Mais moins lentement que prévu ... 😀

Sur le 2ème méandre c'est Nad qui sort les 2 kits et reviens me chercher , moi j'avance doucement mais surement mais je suis tellement rassurée quand elles sont avec moi . 
Elles sont trop fortes elles m'ont fait passer les méandres assez facilement . 

Puis arrive les derniers puits Océane crie je vois le jour .... Nad nous fait des cris de joie pour nous motiver, on est arrivée on l'a fait ... mais  moi je pense que je relâche tout et je vais mettre plus d'une heure a faire 40m de puits. 






Julien sort à 12h30, Océane à 13h30, Nad à 14h, Léa à 14h15 et moi à 14h30.
Temps passé sous terre pour Julien 27h, nous 29h ! 





Il nous reste encore la marche d'approche, Léa n'arrive plus à avancer. A un moment donné nous faisons une pause, elle tombe raide avec son kit sur le dos !



la plus belle vue étant sans aucun doute celle ci 😁



Pour qu'elle arrive à se relever, il faudra nad qui soulève son kit et Océane qui l'a soulève elle, ses jambes n'arrivant plus à la porter. Après avoir porté toute seule son kit durant toute la cavité, Océane prendra finalement le relais pour espérer atteindre la voiture avant la nuit.

Après 1h40 de marche, nous arrivons à la voiture, Julien y a fait une bonne sieste de 3h. 

                                                                  

Nous dans la voiture après cette longue journée de 31h lol. 



Nad: C'était vraiment une magnifique exploration , ce Gouffre est incroyable . Je ne voyais qu'une profondeur à atteindre quand on parle du Berger ... Mais ce n'est pas que ça . C'est un gouffre qui rassemble presque tout ce que l'on peut trouver sous terre ... je dirais que c'est un Gouffre ludique je me suis vraiment régalée . 
Forcément qu'on aurait tous préféré le faire dans de meilleures conditions pour moins souffrir du froid. Mais en même temps on aurait pas vu tous ces volumes d'eau . (d'ailleurs à J+2 certains n'ont pas encore retrouvé leur sensibilité dans les doigts).
Et pour aller avec ce joli Gouffre du Berger j'avais avec moi une équipe hors du commun . 
Ma famille et 2 personnes uniques .... c'est aussi ça qui rend cette aventure extraordinaire. 

Un merci Spéciale pour Océane et Julien sans qui on n'aurait pas été au fond . L'équipe était soudée et forte . 
La spéléo c'est plusSSSS qu'une aventure souterraine où on en prend plein les yeux, c'est aussi une très belle aventure humaine. 💓


Stef : C'était une exploration difficile, je suis allée au bout de moi même ; j'ai beaucoup pleuré ; mais après coup, maintenant que j'ai récupéré les mains et ma chaleur, je suis tellement contente et fière de moi ! Si tout ça a été possible, c'est grâce au soutien de mon équipe fabuleuse, ils ne m'ont jamais laissé tomber. Si j'étais sûre de pouvoir le refaire dans des meilleures conditions, avec moins d'eau, en ayant moins froid, je le referai pour admirer plus longtemps les concrétions, les gours, etc.  !