mardi 21 décembre 2010

A la mémoire d'Albert


Par ces mots qui vont suivre !


J’ai le regret de vous annoncer le décès d’Albert Hernandez.




Le 13 décembre, par un bel après-midi d'hiver, nous t'avons accompagné en haut d'une petite colline, au bord de l'Hers, à Bélesta
C'est là que tu reposeras maintenant en toute sérénité.
La dure réalité de la vie pour ceux qui partent et nous laisse là. Par jure de ton salut tu nous laisse sans voix. Cette flamme qui nous éclaire et dont tu ravive Albert, cette flamme qui bruleras dans nos cœurs autour de ce grand feu sacré de l’aventure souterraine, dont tu as été un acteur incontestable et aimé de tous.






Nous voulons aussi apporter notre soutient et notre tendresse à Chantal,Aurélie et Laurent dans cette épreuve difficile;





Nous nous sommes ensuite réunis à la Maison du Garde, anciens et actuels de la SSP, et nombreux équipiers spéléos d'autres clubs, autour de la cheminée et de la table pour ressentir encore ta présence et partager la joie que tu montrais tant en ce lieu ,au milieu de tes amis.




Nous avons levé plusieurs verres à ta mémoire dans ce lieu où tu nous as laissé anecdotes de rire et de passion et dont tu as nourris de ton âme ces murs et la forêt de Bélesta.


Quelques mots de Flo te dépeignent bien et expriment ce que nous ressentons.



« Sur les sentiers de poussière et les chemins de terre,

A l'orée des antres et des cavernes on retrouvera tes pas,

Dans les profondeurs de la terre où résonne l'écho de ta voix

On retrouvera ton souffle,


Sur les parois minérales embuées de nos volutes on retrouvera ton visage,

Cerné par la fatigue de nos visites souterraines,

Ouaté des boues où tu aimais ramper,

Mâtiné du bonheur de nos conquêtes


Dans les méandres étroits des entrailles,

Là où nos corps peinaient à se faufiler,

On retrouvera les stigmates de ton burin et de ta barre à mine,

Fers de lance de tes ardeurs frénétiques


Du crépuscule de nos soirées à l'aube de nos réveils

On entendra jaillir tes éclats de rire

On se souviendra de tes récits, conteur ignoré à la verve exubérante et volubile

Les mots que tu inventais seront à jamais empruntés,

Empreintes indélébiles que nul ne pourra réinventer


Du milieu des rivières à l'ombre des forêts on reverra ta silhouette

Fière posture de l'hidalgo au cœur gonflé de générosité

Tisserand de l'amitié tu as brodé nos souvenirs au fil des années

Et d'aucun de nous ne pourra t'oublier


Sans toi ce ne sera plus jamais comme avant

Mais dans l'après on saura toujours te retrouver.