Pour la troisième fois nous décidons de revenir à Bordes de crues avec la ferme intention de voir la cascade Delors. Appuyés par une équipe de revelois motivés,nous nous retrouvons le samedi soir sous la pluie, au fin fond de la vallée d'Estours.
Le lendemain,nous démarrons tôt et trouvons rapidement la neige sur le sentier.La montée dans
le bois,bien balisée,reste toujours éprouvante et nous prenons pied sur la plateforme en bordure du cirque.Nous nous habillons et équipons la traversée jusqu'à l'aplomb de l'entrée gardée par une cascade de glace
Lionel inaugure ses Népal top Extrem toutes neuves et installe une corde statique jusqu'au porche d'entrée. Il poursuit sur sa lancée par le premier toboggan bien fourni en glace.Le second,moins verglacé se passe sans les crampons.
Le trou aspire et il fait un froid terrible. Nous poursuivons la progression par un parcours plus horizontal,encombré de blocs verglacés et de concrétions de glace. Ce n'est qu'après l'étroiture que la température devient plus clémente et que le grondement de la rivière se fait entendre.
Nous grignotons quelques bonnes choses avant d'affronter l'humidité.
Un P20 nous conduit dans le lit d'une magnifique rivière creusé dans des marbres(le calcaire griotte de couleur vert sombre et le calcaire carbonifère constitué d'une alternance de bancs clairs de calcite pratiquement pure et de lits sombres de minéraux insolubles.La progression a de quoi ravir le spéléo:cascades bien équipées et mains courantes,oppositions,escalades.....
Le passage de l'affluent du plafond équivaut à une énorme douche glacée et le franchissement de la vasque de réception,dans l'empressement,devient très aquatique! La moitié de l'équipe,voyant
l'affaire,fait demi tour.
Un dernier passage aquatique dans la trémie qui barre la galerie et nous voilà dans l'immense salle Delors. Nous remontons l'équipement hors crue de l'impressionnante cascade Delors,qui déverse ses paquets d'eau et ses embruns,et imaginons l'ambiance de la première escalade dont les traces sont toujours là.
La rivière est ensuite plus calme et nous décidons de faire demi tour pas trés loin du siphon 1:nous sommes bien mouilles et le temps passe. Le retour s'effectue très rapidement et on retrouve le froid et le courant d'air glacial en haut des toboggans.Leur déséquipement et la pose des rappels est très désagréable pour le dernier dont les gants imbibes d'eau ne protège guère de l'onglée.
Dehors il neige et il commence à faire sombre. Après avoir perdu le balisage,nous descendons tout droit jusqu'au torrent et reprenons le sentier.
Des vêtements secs,de la soupe brûlante pour le froid et de la bière pour la soif:on a vite oublié les conditions hivernales de cette sortie spéléo!
Il faut aussi souligner la qualité de l'équipement en fixe réalisé par une équipe ariegeoise,qui permet de visiter une si belle rivière!
2 commentaires:
Bonjour,
Très beau reportage, belles photos mais vus avez du vous cailler sévère .
Bravo bon courage .
Christian
Bonjour,
L'équipe ariègeoise qui a rééquipé le trou entièrement il ya quelques années est la SSAPO. Pour toute info, merci de nous contacter :
Philippe JARLAN
pjarlan@gmail.com
Merci aussi de nous dire l'état actuel de l'équipement
Enregistrer un commentaire